• Bon, me voilà reparti dans mes tribulations anglaises. J'en était où, moi? Ah oui, tout bêtement au retour à Cranfield, où Pierrick, mon coloc francais, a eu la bonté de me ramener de l'aéroport (il me le fera payer, l'ordure, mais c'est de bonne guerre... Pierrick, si tu nous regardes, je pense à toi... d'autant que, si je te vanne, c'est que je sais que tu prends du bon temps dans un pays merveilleux, en ce moment... les autres, vous comprendrez plus tard, NA!)

     

    Nous sommes le dimanche 14 mars, j'ai un moral à toute épreuve après la semaine de pur bonheur que je viens de passer, et j'ai bien l'intention de ne pas me laisser abatre par les ennuis et le travail dès mon arrivée!

    D'ailleurs, mon retour est marqué par une première bonne (très bonne même) nouvelle: Chrysa, ma coloc grecque, s'est barrée la veille!!! Là, je me sens obligé de faire une pause didactique. A priori, le départ de ma baraque d'une des seules filles du campus n'a rien de réjouissant, mais là, il s'agissait de Chrysa! Non pas qu'elle était laide: même sans être jolie, elle avait des atouts (en un mot, elle était baisable... désolé pour la vulgarité, mais y a pas à tortiller du cul pour chier droit: c'est beaucoup plus clair comme ça) et rien qu'une présence féminine aurait pu être agréable... Notez l'utilisation du "AURAIT PU". En effet, il n'y avait pas à proprement parler de présence de la part de Chrysa, encore moins de participation à la vie communautaire, sauf en ce qui concerne une participation sonore, après un bon repas, quand elle se faisait troncher par un vieillard qui venait pour l'occasion... D'ailleurs, pas très endurant, le pépé... d'où l'expression internationalement comprise dans ma baraque de "faire quelque chose à la grecque". Sous-entendu, faire très, mais alors très vite. Pour ceux qui connaissent la référence: vous vous souvenez de la peinture à prise rapide, dans Taxi, le film? Elle séchait en moins de 10 minutes, d'où le nom: MD10. Et bien, le papy, entre nous, on le surnomme MD3 !!! Et c'est pas qu'une légende!!!

    Enfin bref, cette histoire fait rire tout le monde dans la baraque, signe qu'on s'entend tous très bien. La seule personne à ne pas être intégrée était justement Chrysa, la fameuse, de la part de qui décrocher un "hello", une des rares fois où on avait l'honneur de la croiser, tenait du miracle. Donc, inutile de préciser que toute la maison était plutot de bonne humeur quand je suis rentré, parce que, on peut le dire, au bout du compte, plus personne ne pouvait la pifrer, la mère Chrysa. Je tiens à préciser que ce sentiment n'a pas (ou presque pas) à voir avec ma phobie des grecs (ou alors juste un peu... bon, ok, carrément beaucoup, mais je promets que j'ai fait des efforts... je sortais mêmes des petits morceaux de phrases en grecs pour la faire sourire un peu, chose que je suis un des seuls à avoir à mon palmarès dans la baraque...).

     

    Je vais en profiter pour vous présenter mes coloc, parce que je m'aperçois que j'en fait parfois référence sans que les présentations aient été faites, garçon mal élevé que je suis (pas bien!!!). Globalement, d'abord, j'habite dans une "maison partagée", assez moche d'ailleurs (j'essaierais de la prendre en photo pour vous la montrer), mais bon, c'est le style anglais en général, on ne peut rien y faire (faut aimer les briques rouges de partout, quoi). C'est une maison partagée par 8 colocataires. C'est beaucoup: normalement, il n'y a que 6 coloc, mais ma maison est la plus grosse, alors on est huit, un point c'est tout. En fait, c'est plus un désavantage qu'autre chose, parce que c'est difficile d'organiser des choses à huit (des bonnes bouffes ou ce genre de chose), mais bon, l'ambiance est bonne, c'est le principal... surtout depuis que la grecque est partie  :o) Autre point noir: sur 8, on est 4 français, ce qui ne favorise pas l'usage de la langue anglaise... même si on reste dans la moyenne du campus (pas loin de la moitié de français... une vrai colonie française, je vous dis!!!).

    Donc, chez les français, on a Seb le beau gosse, de l'UTC, Ben le tranquille, de Rouen, comme moi, Pierrick le sympa, de l'ENSICA (une école d'aéronautique à Toulouse, l'enfoiré), et... ben moi-même, votre serviteur (oui, maîîîîîître, je retourne me faire fouetter... merci, maîîîître  ;o) Face à cette équipe de choc, les challengers ne sont maintenant plus qu'au nombre de trois, après l'abandon de Chrysa la chieuse, aussi connu sous le nom de code MD3 (en fait, ça, c'est le surnom de son vieillard, mais ca marche aussi dans ce sens, forcément...).

    Donc, à ma gauche, se tient Young Peng, un taîwanais qui part travailler à pas d'heures dans son bureau. Il est très gentil et j'aime beaucoup discuter avec lui de son pays... récemment, j'ai pris plaisir à le vanner sur quelques filles (dont une japonaise, d'ailleurs... comme quoi, elle ne sont pas toutes frigides ;o) qui lui tourne autour, sans que le Dom Juan de Young Peng n'ose faire quoi que ce soit... Il le prend bien et c'est toujours sympa d'arriver à faire passer de l'humour à un étranger (c'est pas toujours facile... essayez de demander à un anglais de vous raconter une blague par exemple... la surprise est toujours au rendez-vous...).

    Viens ensuite Innes, un écossais de taille. En fait, il est pas grand, mais j'aimerais pas qu'il me foute une mandale, sinon c'est clair que je décolle de mes sandales et qu'il faudra me désincruster du mur, 3 mètres derrière. Sous son air assez austère, il aime bien rigoler, c'est même parfois un boute-en-train (ce qui est d'autant plus efficace qu'on ne s'attend jamais à ce qu'il sorte une vanne), et il est toujours prêt à faire quelque chose avec nous: une bouffe, du sport, un jeu de carte, et évidemment un "Bomberman". La plus grande difficulté avec Innes, c'est de le comprendre. Ben ouai, l'air de rien, c'est vachement différent de l'accent anglais, l'accent écossais! Enfin bon, ca s'arrange avec le temps... On s'y fait et il fait des efforts aussi de son côté. L'un dans l'autre, on y arrive... avec lui! parce que son autre pote écossais, c'est encore pire... mais bon, c'est une autre histoire.

    Last but not least, Adam, le seul anglais de la baraque. Adam fait une thèse, qui l'emmerde beaucoup d'ailleurs... Adam est super tout: il est super sympa, super gentil, super patient, super intéressant, super ouvert... Il est la preuve vivante qu'un super-anglais, ça existe! Bien sur, il a quelques défauts inhérents à sa culture (les blagues typique anglaises, et il mange de la "marmite", par exemple) mais bon, on ne peut pas tout avoir... et puis ça rajoute de l'exotisme au personnage. Beaucoup de soirées se font avec Adam. Il est réellement d'excellente compagnie.

    Point sympa: sur tout ce petit monde, on s'apprécie tous et on essaie dans la mesure du possible de faire des trucs ensemble. Des bouffes à thème, bien sûr, mais surtout, toute la maison résonne de cris quand on lance une partie de "Atomic... BOMBERMAN" en réseau. Ce jeu est simple comme tout, il a le mérite de pouvoir faire jouer 10 personnes simultanément, et il est carrément fendar... surtout que toute la baraque s'est laissée conquérir par la fièvre du petit poseur de bombe. En bref, ça vous assure une ambiance de folie, et la baraque tremble de toute part et raisonne de cris étrange lorsqu'une partie ravage nos PC!!!

     

    Bref à mon retour, l'humeur était joyeuse, bien que la miss soit partie sans classe (elle n'a dit au revoir à personne et mes colocs se sont rendu compte que quelque chose se passait une fois les valises sortie, cinq minute avant le départ). Mais inutile de dire que, même comme ça, ça n'a chagriné personne, et c'est une maison d'autant plus sympathique qui m'acueillit.


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  • Non de dieux, j'ai pris cher... Vous n'imaginez même pas le temps qu'il me faut pour taper ces quelques lignes tellement j'en chie... Tout ca ça à cause d'une discussion à la con avec Voisin:

    - Quand-est-ce que tu met ton blog à jour?

    - Ben, demain, pourquoi pas, en plus je serais sans doute bourré.

    - super, si c'est concluant, on s'y mettra nous aussi...

    Résultat, j'ai beau avoir titubé jusqu'à chez moi, il faut que je me tape un article... En plus, comme si ça ne suffisait pas que je tape une lettre par seconde (j'exagère à peine), vous n'imaginer pas le nombre de fois ou je dois corriger ce que j'écris (c'est fou les mots avec des lettres double ou triple que je suis capable d'écrire dans cet état). Bref, votre serviteur a donné de sa personne ce soir. Je ne sais pas si "ça va être concluant", mais en tout cas je déconseille l'expérience aux autres... peut-être que, un peu gai, ça peut être fun, mais là, j'en chie à mort. Enfin, la soirée était mortelle... mais j'ai pas le droit de vous en parler: j'en suis pas encore là dans les mises à jour (j'ai une bonne semaine de retard), mais promis, je m'y mets bientôt... dès que j'ai cuvé  ;o)

    Bon, plus qu'à ramper jusqu'à mon lit, et je vous raconterais tout ça plus tard, quand je me serais reposé et la gueule de mois sera passée... ou peut-être avant, sinon ça risque de s'éterniser.

    "C'était Oui-Oui, en direct -bourré- de Cranfield. A vous les studio"

    Putain, qu'est-ce qu'ils ont mis dans ces bouteilles? Ils ont coupé le vin avec de la vodka, ou quoi? Remarque, vu le goût, ça ne m'étonnerais pas... Mais remarque, ça ne nous a pas empêché de... hein? ... quoi? ... tu dis que ça enregistre toujours? ... "merde ... euh ... donque, c'tait Vi-Vi -torchon chiffon carpette- en drecte de crfield... àzou lèst idio!"


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  • Ici commence le récit de la suite de mes aventures, une fois revenu de mon séjour ressourçant en France...

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  • Ben c'est juste pour remercier tout le monde: rouennais, chevrotins et autres (p'têt la famille, par exemple ;o) pour m'avoir fait partager ces pures moments de bonheur en France. Décidément, si ce pays est si bien, c'est parce que vous y êtes. En plus, c'est vraiment sympa d'avoir pu me consacrer de votre temps, même si je débarque souvent à la dernière minute. MERCI.

    Pour les exilés, j'ai pas mal pensé à vous aussi, d'autant que je sais ce que vous ressentez... profitez-en bien et n'oubliez pas que je suis avec vous, les gars.

    Anlou: message perso dû à l'actualité... Le Kosovo, ça ne semble pas être la meilleure place du monde en ce moment... J'ai bien peur que ton projet humanitaire ne capote, ce qui serait carremment domage... tiens-moi au courant, stp.


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  • Vendredi 12 mars, retour sur Dampierre. Je passe l'après-midi à la maison et me voilà reparti chez Tintin pour une ultime nuit de folie.

     

    Là, c'est le moment d'une spéciale dédicace à Tintin, Dim, Dam's, Soizic et Damien. Vous vous en souvenez peut-être, je vous déjà ai parlé de leur embryon de groupe... Sauf que j'avais rajouté qu'ils avaient un concert bientôt (le 19, je crois... les amis, je pense à vous ce soir). On est donc une semaine avant leur concert, et j'avais déjà commenté leur performances la dernière fois: prometteur, mais à travailler. Or, donc, ils avaient prévu, avant mon arrivée, de partir répéter à partir du vendredi soir et tout le week-end à Siron, ce qui était en effet vital pour pouvoir aborder le concert dans des conditions correctes. Oui, mais ça, c'était avant de savoir que je sois en France pour une semaine... Résultat? Eh bien mes irremplaçables amis ont décidé de repousser leur départ jusqu'à vendredi-nuit (vers minuit - une heure) rien que pour pouvoir passer la soirée avec moi. C'est pas sympa, ça?

    J'espère que leur concert s'est bien passé, et je les remercie du fond du cœur pour m'avoir sacrifié une soirée de répet': Merci les amis! En plus, on a passé une super soirée (c'aurait été dommage, sinon, non?) et j'ai revu tout ce beau monde une dernière fois avant de repartir dans mon pays humide.

    En plus, squat officiel oblige, Tintin nous a laissé ses clés, histoire que les survivants (Carole, Oliv', mon chevalier préféré P.R. de Gerlach et moi) puissent finir cette bonne soirée tranquilles. Bref, j'en ai profité jusqu'au bout, de mes potes. Et on ne le dira jamais assez: "qu'est-ce que tu es con, Iolas!"

     

    Finalement, je me réveil le samedi 13 mars, chez moi, avec seulement la bouche pâteuse, cette fois. Là, petite journée tranquille en famille, avec une bonne surprise de mon père...

    Dans son bureau, je viens de décider d'écrire mes aventures françaises sur mon blog, lorsque je l'entends dire au téléphone "Mais enfin, ça m'étonne... ça fait longtemps que j'ai commandé ça, ça devrait être arrivé, maintenant... non, je n'ai reçu aucun appel... vous allez vérifier? Merci... C'est que j'en aurait besoin ce week-end... Vous l'avez reçu? Très bien... non non, je passe le chercher de suite, merci."

    Bon, moi, je me dis qu'il stresse pour rien, qu'il pourrait sans doute attendre le lundi de se faire livrer, et je lui demande ce qui est donc l'objet de sa convoitise. Là, il me répond qu'il avait goûté un petit vin de 1995 plutôt bon, qu'il en avait commandé une caisse, mais qu'il espérait pouvoir m'en donner une bouteille avant mon départ!!! Inutile de dire que j'ai trouvé la cause fort juste et j'aurais été prêt à l'emmener en cas de problème... tout d'un coup, bizarrement, ça me paraissait très important d'avoir le fameux colis avant lundi...

     

    Mais les meilleurs choses, décidément, ont une faim, et je dois repartir le dimanche 14 mars, pour l'Angleterre. D'ailleurs, spéciale dédicace à la RATP et à la SNCF (d'où l'intérêt de le préciser, n'est-ce-pas, Lapin... niark niark) qui se partagent la gestion de la ligne B du RER. En effet, alors que j'ai consciencieusement préparé mon départ (trajet et heure d'arrivée calculée par la RATP-SNCF elle-même) la veille sur leur site internet où rien de spécial n'est précisé, le dimanche matin, je me rends compte qu'il y a une interruption de ligne et qu'un retard d'une demi-heure à une heure est à prévoir... si tout se passe bien. C'est ballot, quand on à prévu trois quarts d'heure de battement, au cas où... Heureusement, on était dimanche, et mon Papa a eu la gentillesse de m'amener à l'aéroport en voiture.

     

    Enfin bref, après cette dernière péripétie, j'arrive en Angleterre où St Pierrick (qui me le fera payer la semaine suivante) viens me chercher en voiture à l'aéroport. Et ensuite? C'est une autre histoire...

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